Sa demande officielle de naturalisation a été envoyé au Parlement.
L'information peut paraître incroyable.Elle a pourtant été confirmé mardi en fin d'après-midi par l'ambassadeur de Belgique à Paris en personne, Pierre-Dominique Schmidt.Et elle tient en 5 mots : Johnny Hallyday veut redevenir belge.
Ce n'est pas qu'un souhait.Des démarches officielles ont été entamées, voici un mois et demi.Elles ont été accomplies auprès de notre ambassade dans la capitale francaise.
Elle a fait remplir les documents nécessaires au chanteur.Dans la case prénoms, il renseigne "Jean-Philippe, Léo" et dans celle du nom"Smet, dit Johnny Hallyday".De sa propre écriture, il " déclare vouloir acquérir la nationalité belge" et se "soumettre à la constitution et aux lois du peuple belge et à la convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales".
Ces formulaires sont datés du 27 novembre.Ils ont été officiellement signés à Marnes-la-coquette.La petite bourgade des Hauts-de-Seine, en banlieue parisienne, n'est autre que celle où s'érige la villa Savannah, nouveau cocon de Johnny, Laeticia son épouse, et leur petite fille Jade adoptée l'an dernier.
En date du 15 décembre, notre ambassade de Paris a transmis un dossier complet au cabinet du ministre des affaires étrangères, Karel De Gucht.On y trouve 7 documents: un questionnaire classique destiné au Procureur du Roi, la demande de naturalisation à transmettre à la Chambre, une lettre manuscrite de motivation, un certificat de résidence, une copie de son acte de naissance, une copie certifiée conforme par la mairie de son passeport et un justificatif de domicile.
Le cabinet De Gucht a déjà fait suivre le dossier au Parlement.Les députés membres de la commission des Naturalisations devraient donc bientôt pouvoir en débattre.
Pour Johnny, il s'agit d'un retour aux sources en tout cas à une partie de ses racines.Le chanteur est né le 15 juin 1943 en territoire francais, plus précisement à Paris, à la cité Malesherbes.Mais si Hugette Clerc, sa maman, est bel et bien un manequin francais, son père, Léon Smet, est belge de pure souche, d'ailleurs né en plein Schaerbeek.Les sites Internet consacrés au chanteur fourmillent de versions sur sa nationalité.Beaucoup convergent pour indiquer qu'il a opté pour un passeport francais en 1961.L'ambassadeur de Belgique à Paris, juriste de formation, nous livre une autre lecture après analyse des documents et des législations applicables à l'époque.
Toujours est-il qu'avec sa démarche,qu'il présente comme symbolique, le chanteur pose un acte fort.Il conforte les confidences faites à certains de ses fans sur sa volonté, un jour, de renouer avec ses racines paternelles et un pays que , dit-on, il apprécie avec une vraie et belle sincérité.Et qui le lui rend bien....
"C'est une véritable opération de coeur"cite l'ambassadeur....
L'ambassadeur sait de quoi il parle, puisqu'il a lui-même rencontré le chanteur pour discuter de sa demande."En réalité, cela fait plus d'un an que ses avocats ont contacté notre ambassade.Johnny croyait avoir les deux nationalités, la belge et la francaise.Les services ont étudié le dossier et cela s'est infirmé.Quand son père l'a reconnu, il n'était pas encore divorcé de sa précédente épouse.Or, à l'époque, la loi belge n'autorisait pas la reconnaissance d'enfants adultérins, au contraire de la loi francaise".
L'ambassadeur l'a personnellement rencontré, en novembre."C'était dans son établissement parisien.Objectivement, il est vraiment très belge de coeur.Il adore la france, qui lui a beaucoup donné.Mais il a la fibre de chez nous, où il vient souvent.O a papoté de ses projets bruxellois dans la restauration, du Bruxelles by night..."
Pierre-Dominique Schmidt est formel: si le Parlement fait droit à sa demande de naturalisation, le chanteur ne portera pas la double nationalité, il sera "belge à honderd pour cent ".Mais il résidera sans doute toujours en France, où il n'éludera donc pas la fiscalité" à la différence de ces réfugiés fiscaux que sont certains Francais élisant domicile en Belgique".